L’article d’aujourd’hui est écrit par Darrion Letendre & Robert Lawson
Darrion Letendre est le spécialiste de l’apprentissage sur le terrain au NorQuest College. Il défend l’éducation autochtone et la revitalisation des connaissances culturelles par le biais des systèmes éducatifs occidentaux. Il a été membre du comité de pilotage en éducation ouverte, apportant des conseils stratégiques et sa sagesse en ce qui concerne les modes de connaissance des peuples autochtones.
Robert Lawson est développeur pédagogique au NorQuest College d’Edmonton, au Canada. Il promeut activement l’éducation ouverte au sein de l’établissement depuis 2016 et est membre du comité de pilotage en éducation ouverte de l’université. Il est également membre du conseil d’administration d’OE Global.
L’une des principales raisons pour lesquelles nous apprécions l’éducation ouverte est qu’elle offre d’énormes possibilités de collaboration. Cette collaboration prend de nombreuses formes : la recherche, le développement de ressources d’apprentissage et la coopération entre étudiant·es et entre étudiant·es et enseignant·es. Dans notre contexte d’apprentissage, l’éducation ouverte a même favorisé la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones.
Nous avons la chance de travailler dans un collège dont les valeurs encouragent la collaboration. Nos compétences de distinction, les compétences que nous voulons que chaque diplômé·e de NorQuest possède, font écho à la générosité d’esprit résumée dans “Attributes of Open Pedagogy”de Bronwyn Hegarty : communauté, confiance, partage et ouverture.
“En tant que développeur pédagogique impliqué dans l’éducation ouverte, il a été très gratifiant de voir les enseignant·es collaborer à l’élaboration de manuels et de constater leur enthousiasme à les voir adoptés dans tout le pays. C’était merveilleux d’entendre des histoires d’étudiant·es engagé·es travaillant avec leurs pairs et leurs enseignant·es pour créer des ressources auxiliaires pour leurs manuels ouverts.
Cette générosité d’esprit que j’ai eu la chance de vivre dans mon propre établissement est ce qui m’attire et me soutient dans la communauté de l’éducation ouverte dans son ensemble. Je participe à des conférences et à des événements sur l’éducation ouverte depuis 2016. À chaque fois, je ressens un immense sentiment d’épanouissement en rencontrant des personnes désireuses de collaborer ou de partager leurs projets de recherche appliquée ou d’enseignement, des personnes qui se consacrent à l’élimination des obstacles dans l’éducation.”
“L’un des moments forts de ma carrière jusqu’à présent a été la planification et l’organisation réussies de la conférence mondiale OEG 2023 en tant que l’un des coprésidents autochtones de la conférence. La sagesse et l’énergie qui ont été partagées résonnent encore à travers le monde, et je suis reconnaissant de savoir que les gens ont emporté cette expérience avec eux de manière significative. Je crois que le voyage que notre équipe organisatrice a entrepris, dans l’esprit du wahkotowin (parenté), est l’esprit que les gens ont ressenti en assistant à la conférence. J’admets que cela n’a pas toujours été simple, ni facile parfois, mais quel voyage significatif l’est ? Parfois, le chemin à parcourir présente de nombreux obstacles, mais en travaillant ensemble et en partageant de multiples perspectives, nous avons pu atteindre notre destination finale. La co-gouvernance entre les peuples autochtones et non autochtones était le rêve de mes ancêtres ; j’étais, et je suis toujours fier de notre tentative de cheminer ensemble dans un partenariat significatif. À bien des égards, l’éducation ouverte a été la porte d’entrée de cette relation, et je suis reconnaissant à Robert de son invitation.

Cependant, si l’éducation ouverte offre de formidables possibilités de partage ouvert des connaissances, il existe également un important point de rencontre entre le transfert des connaissances et la propriété des connaissances traditionnelles des peuples autochtones. Lors de l’organisation de la Conférence OE Global 2023, nous avons pris conscience de certains défis inhérents à l’avancement de l’éducation ouverte et des connaissances culturelles des peuples autochtones. Comme l’un des thèmes de notre conférence le suggère, toutes les connaissances ne sont pas libres d’accès ou ne peuvent être ouvertes, certaines doivent au contraire rester fermées pour assurer leur protection et leur survie. Bien que je sois enthousiasmé par les riches possibilités qu’offre l’éducation ouverte, je dois rester hésitant quant à la manière dont les connaissances et la culture traditionnelles autochtones s’intègrent dans ce monde. Comme nous l’avons vu tout au long de l’histoire, le savoir est un pouvoir, mais pour moi, c’est un don. Ce que l’histoire m’a montré, c’est que lorsque nous partageons nos dons, ils peuvent nous être retirés et utilisés à des fins autres que celles prévues. C’est pourquoi, du moins dans le cas de nombreux systèmes de connaissances traditionnelles, ils doivent être aussi ouverts que possible et fermés lorsque cela est nécessaire.
“Tout comme la pratique fondamentale de la culture locale Crie, le tressage est venu représenter la force et l’unité alors que divers groupes collaboraient à OE Global 2023” https://www.flickr.com/photos/oeglobal/53267067673/in/album-72177720312015057
Néanmoins, je garde bon espoir pour l’avenir de l’éducation pour tous. Tout comme l’organisation de notre conférence, la voie de l’éducation ouverte ne sera pas simple ; nous trébucherons et parfois nous tomberons, mais si nous continuons à nous relever les un·es les autres et à aller de l’avant, ensemble, nos futur·es ancêtres s’émerveilleront du monde que nous pouvons construire pour eux ; un monde qui embrasse l’ouverture, comme mes ancêtres, mais qui respecte la souveraineté et l’autodétermination des deux mondes.”
Veuillez noter que cet article a été traduit avec l’aide de l’intelligence artificielle et révisé par des personnes non professionnelles de la traduction. Malgré nos efforts pour garantir la correction et la fidélité du texte, des erreurs ou imprécisions peuvent subsister. N’hésitez pas à nous en faire part : chaireunescorelia@univ-nantes.fr