Les 19 et 20 novembre a eu lieu, à Dubaï, le 3ème Congrès mondial des REL.
Le premier avait eu lieu à Paris en 2010 et avait permis à l’UNESCO de se positionner sur la question des REL. En 2017, à Ljubljana, c’est le congrès qui a fait démarrer le processus menant à l’adoption, en 2019, de la recommandation de l’UNESCO. Sept ans plus tard, l’ambition de départ est de faire le point et d’aboutir à une déclaration (dite “déclaration de Dubaï”) affirmant fortement les valeurs de l’éducation ouverte.
La première journée de ce genre d’événements est très protocolaire. La parole est aux ministres, à l’UNESCO (à partir de 10:00), pour faire le point sur ce qui a été accompli depuis 2019. Je suis invité à modérer une session sur les liens entre intelligence artificielle et ressources éducatives libres, en particulier en prenant en compte l’inclusion numérique (à partir de 2h30).
Dr Phumzile Mlambo-Ngcuka a été de nombreuses fois ministre et vice-première ministre de l’Afrique du Sud. Elle nous parle de questions de genre en notant comment l’IA et les REL, parce qu’elles permettent une certaine souplesse, sont à même de contribuer aux questions éducatives des femmes et des filles (en anglais, l’expression consacrée est « women and girls »).
Mr Seizo Onoe, de l’International Telecommunications Union (ITU) cherche à nous convaincre de l’intérêt de la standardisation : l’ITU joue un rôle essentiel dans l’accès aux réseaux.
Mr Kevin Chan est director for Global Policy Campaign Strategies à Meta. Son intervention était en faveur des LLM ouverts : il pense que ce sont les modèles qu’il convient de privilégier. Notons qu’à la Chaire RELIA, nous travaillons en ce moment sur des chatbots “vertueux” qui seraient aussi ouverts que possible.

En tant qu’animateur de la table ronde, j’ai pu mesurer la quantité de sujets essentiels à aborder quand on regarde ensemble les questions d’éducation ouverte et d’intelligence artificielle. J’ai pu également user de mon “droit de conclusion” pour faire une proposition au nom du réseau UNITWIN UNOE que nous coordonnons depuis Nantes.
Session sur IA, REL et inégalités – photographie sous licence CC0.
Assez curieusement, si l’UNESCO demande aux états membres d’appliquer la recommandation de 2019, et si elle publie systématiquement sous licence Creative Commons ses propres rapports, il n’y a pas de règles pour les quelques 1000 chaires UNESCO et 100 réseaux UNITWIN.
J’ai donc proposé, au nom du réseau UNOE, que cela devienne la règle. Le texte de la proposition (en version française) est ci-dessous. Les premiers retours des grands acteurs internationaux des REL et de l’UNESCO sont déjà très positifs. Bien entendu, nous communiquerons les résultats sur ce blog.

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